Tel était le choix de ses parents qui ont répondu à l’appel de la NAACP (National Association for the Advancement of Colored People), une association militant pour le droit des noirs. Elle n’a rien oublié : « De la voiture, je pouvais voir la foule, mais puisque je vivais à La Nouvelle-Orléans, je croyais que c’était Mardi Gras. Il y avait une grande foule de personnes près de l’école. Elles lançaient des choses et me criaient dessus.» Voyant la jeune fille entrer dans l’école, des parents d’élèves sont aussitôt allés chercher leurs enfants. Mêmes les enseignants ont montré leur colère : tous, à l’exception d’une institutrice nommée Barbara Henry, ont décidé de quitter l’établissement sur le champ. Pendant toute une année scolaire, Ruby Bridges fut donc seule dans sa classe, en tête à tête avec sa maîtresse, la courageuse Barbara Henry. Le midi, la fillette ne pouvait manger que ce qu’elle apportait. On craignait qu’elle soit empoisonnée… 56 ans plus tard, Ruby Bridges vit toujours à la Nouvelle-Orléans, d’où elle dirige sa fondation pour « la promotion de la tolérance, du respect et de l’appréciation des différences ». En 2006, la ville d’Alameda, en Californie, a baptisé une école à son nom et un mur de la Maison-Blanche porte toujours son portrait.
Ruby Bridges aujourd'hui:
Le peintre Norman Rockwell immortalise la scène en 1964 avec son tableau intitulée The Problem We All Live With (Le problème avec lequel nous vivons tous). Sa toile montre Ruby et ses gardes du corps longeant un mur sur lequel un simple mot a été tracé : nigger (nègre). Ce tableau sera exposé à la Maison Blanche à la demande d’ Obama en 2011.
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