James Allen Ward, le copilote de bombardier qui monta sur l'aile de son avion en plein vol et en pleine nuit, sous les attaques allemandes, pour éteindre l'incendie d'un moteur !!!
Cette histoire est totalement incroyable : dans la nuit du 7 au 8 juillet 1941, James Allen Ward est copilote dans l'équipage d'un bombardier britannique Vickers Wellington. La mission prend un tour tragique : attaqué par un avion ennemi, le bombardier est très endommagé. Un moteur prend feu : Ward va alors sortir du bombardier, ramper sur l'aile, percer un trou et éteindre le moteur ! Tout cela en étant accroché ... par une simple corde, tenue par un autre membre d'équipage !James Allen Ward est un jeune néo-zélandais passionné par l'aviation. Il se porte volontaire dès 1939 et le début de la guerre pour intégrer la force aérienne royale néo-zélandaise. Finalement appelé en juillet 1940, pilote en janvier 1941, il reçoit une formation spécifique sur bombardiers lourds en Grande-Bretagne en mars de la même année. Il est envoyé au combat avec le No. 75 Squadron RAF et ses Vickers Wellington.
Warda effectue son premier vol, comme copilote, le 14 juin 1941, le lendemain de son arrivée sur la base. C'est lors de sa 4e mission que la vie du jeune homme bascule : après un raid nocturne sur Münster dans la nuit du 7 au 8 juillet 1941, le bombardier rentre à sa base. Mais il est engagé par un chasseur Messerschmitt Bf 110 alors qu'il survole les côtes néerlandaises. Le moteur de l'aile tribord est gravement touché, le système hydraulique étant HS.
Si le chasseur est rapidement abattu, l'avion est difficilement manœuvrable : un réservoir de carburant logé à l’intérieur de l'aile tribord est perforé, ce qui déclenche un important incendie à l'arrière du moteur. Le pilote ordonne à l'équipage d'abandonner l'avion en sautant en parachute. Mais Ward a une autre idée : il expose son idée folle à son chef, qui accepte !
Ward est attaché par une corde tenue par le navigateur de bord. La vitesse de l’avion est réduite à 145 km/h. Ward quitte le fuselage, sous les étoiles et la nuit, par l'astrodôme, sur le haut de l'avion. Il a dans la main une hache : il perfore en trois endroits le tissu de revêtement externe du fuselage, se créant ainsi des prises pour les mains et des endroits où placer les pieds, ce qui lui permet d’atteindre le côté droit de l'avion puis de progresser sur l'aile. Il arrive au moteur et étouffe le feu à l'aide d'une housse ! Il met la housse dans le trou du réservoir et finalement, fait demi-tour !
La housse est rapidement emportée par le vent mais le feu ne reprend pas ! L'équipage parvient à ramener l'appareil en Angleterre, faisant un atterrissage d'urgence à Newmarket. Trop endommagé, l'avion sera détruit. En reconnaissance de son courage, le commandant du No. 75 Squadron, le Wing Commander C. Kay, décide de le proposer pour l’obtention de la Victoria Cross, la plus haute distinction militaire britannique.
Le Premier ministre Winston Churchill convoque Ward au 10 Downing Street, peu après l'annonce de l’attribution de la médaille, début aout ! Il lui remet la VC. Mais Ward ne va pas survivre à la guerre : il est tué dans l'écrasement de son bombardier la nuit du 14 au 15 septembre après l'attaque d'un chasseur allemand. Ironie du sort, il est tué au combat le jour même ou son retrait du front fut validé (il devait servir comme instructeur en Nouvelle Zélande)
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