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samedi 18 octobre 2025

  Lundi 30 juillet 1984: un immense brasier transformait les gorges du Furet, entre Planfoy et Saint-Etienne, en véritable enfer. Pendant 24 heures, les flammes se sont approchées jusqu'aux portes de la ville. Tout commence quelques jours plus tôt, le vendredi 27 juillet 1984, lorsque plusieurs départs de feux sont signalés le long de la RN82. De gros moyens sont engagés et permettent de limiter les dégâts mais 9 hectares de végétation ont brûlés. Le lundi, en dépit de la surveillance maintenu sur place, le vent se lève et l'incendie se ravive. C'est la catastrophe. En l'espace de quelques minutes, plusieurs foyers éclatent entre le haut de la rue Robespierre et le bourg de Planfoy. Bientôt, les flammes s'étendent sur près de 9 kilomètres de distance ! De plus, les secours doivent intervenir au milieu du flot des vacanciers avant que la nationale ne soit fermée ! En milieu d'après-midi, les pompiers considéraient même la situation comme dramatique : le feu menaçait des habitations, des fermes isolées et le village de Planfoy. Le feu est devenu incontrôlable. A la nuit tombée, on envisage même d'évacuer certains pavillons de l'hôpital de Bellevue... Et les 200 pompiers mobilisés sont bien impuissants face à ce gigantesque brasier. Pourtant, tous les moyens de Saint-Étienne sont mobilisés, des renforts sont envoyés depuis une vingtaine d'autres casernes de la Loire (y compris depuis Charlieu, à l'autre extrémité du département)... Même les engins municipaux dédiés à l'arrosage des espaces verts sont envoyés en appui ! Un temps envisagé, l'envoi de moyens aériens est finalement exclu : le vent sur la zone est trop fort pour permettre aux 2 Tracker d'effectuer des largages. Le mardi 31 juillet 1984, c'est finalement un orage qui permettra de venir définitivement à bout de ce gigantesque brasier. Mais les dégâts sont immenses : des centaines d'hectares détruits, 2 fermes et 2 habitations réduites en cendres sur la colline, 3 sapeurs-pompiers blessés... Ce feu restera longtemps gravé dans les mémoires, y compris pour de nombreux Stéphanois qui n'avaient jamais vu les flammes s'approcher aussi près de la ville.








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